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Je lisais le livre changer d’ère, l’air de rien par Valère Corréard , un chroniqueur de France Inter. Il couvre plusieurs domaines pour un changement d’ère, plus verte et plus durable. Il permet de remettre en question sa consommation et son mode de vie.
Au menu:
- Manger sain et consommer responsable
- Tous pour un quotidien zéro déchet
- S’habiller chic et éthique
- S’éclairer et se chauffer
- Se déplacer en mode écolo
- S’informer sans se faire manipuler
- Etre un citoyen actif
- Prendre son temps
Un livre à la portée de tous qui encourage à passer à l’action, le tout avec autodérision et complicité. Il se lit très facilement. Il est rempli de chiffres statistiques clairs, d’interviews d’experts dans leurs domaines et nous donne des axes d’amélioration, des idées de changements simples et efficaces à mettre en place et des plateformes à privilégier.
Bref, une bonne lecture et sensibilisation pour les néophytes et un bon rappel pour les plus expérimentés sur cette voix du mieux consommer et de l’écocitoyenneté.
Le point sur lequel je vais me concentrer aujourd’hui concerne l’alimentation.
Au quotidien, je fais en sorte de prendre le plus de produits bio. La première raison est ma santé. J’aimerai y intégrer plus d’écologie et consommer plus éthique et local, mais j’admets qu’en général, entre un produit local non bio et un produit bio… je choisis le bio, même s’il a fait 30000km et que socialement l’impact sur la personne qui l’a produit n’est pas foufou….
Pourtant, il y a d’autres choix possibles. Déjà, ça pourrait être une culture raisonnée. Peut être même d’un agriculteur faisant du bio ou étant en transition sur du bio, mais n’ayant pas payé le label bio (puisque la certification a un coût).
Bref, le livre nous rappelle que, pour une famille de 4 personnes, si elle diminuait sa consommation de viandes (-31%), de poisson sauvage (-40%), de produits transformés (-69%), de produits à base de farine blanche raffinée (-46%) au profit de la farine complète, tout en augmentant la part de légumes, céréales et légumineuses (95%), il serait possible de baisser le coût du panier de 21% et donc d’y insérer 50% d’aliments certifiés (bio, Label Rouge et MSC).
À noter qu’au passage, le bilan carbone de l’alimentation de cette famille serait diminuée de 38%.
(source WWF et ECO2 Initiative, « vers une alimentation basse carbone, saine et responsable », 2017 )
Donc, dire que le bio et le labelisé coûtent plus cher est une fausse excuse. Même si, en soit, ça peut être plus cher (et j’insiste sur le « ça peut » puisque ce n’est pas systématique et parfois le bio est moins cher que son équivalent industriel), en connaissant ses besoins nutritionnels et en faisant des choix plus responsables, c’est possible de faire des économies et/ou d’intégrer plus d’aliments certifiés.
50% plus!!!
Sans parler des effets bénéfiques cachés d’avoir une alimentation plus saine et riche en nutriment, c’est-à-dire une meilleure santé.
Pour continuer dans ce sens et faire des choix éclairés, ce livre présente différents labels bio et leurs garanties variables, parfois un peu flous…
Les garanties publiques
Le logo européen « Eurofeuille »
- Obligatoire depuis juillet 2010 sur les produits préemballés, facultatif pour les produits importés
- Pas de pesticides, d’engrais de synthèses ni de traitements chimiques après récolte.
- 100% d’ingrédients bio, ou au moins 95% de produits agricoles bio pour les produits transformés si la part restante n’est pas disponible en bio et est expressément autorisée
- Tolérance d’une contamination par les OGM à hauteur de 0.9% pour les produits transformés
- Sur les produits doivent apparaître le numéro d’agrément de l’organisme de certification et le lieu de production des matières premières agricoles composant le produit sous la forme » agriculture UE » « agriculture non UE » ou « agriculture UE/non UE »
- Certification par des organismes indépendants (Alcave, Ecocert, Agrocert…)
La marque agriculture biologique AB
- Mêmes garanties que l’Eurofeuille, peut le compléter, et est encore utilisé pour sa notoriété
- En restauration, seule cette marque AB peut être utilisée: cahier des charges national
- Certification automatiquement attribuée aux producteurs certifiés par le label européen
Les garanties privées
Bio cohérence: encore plus bio
- Crée en 2009 par un groupe de producteurs insatisfaits des critères du label européen
- Pas de pesticides, d’engrais de synthèse ni de traitements chimiques après récolte
- La certification officielle européenne bio est un prérequis
- Cahier des charges complémentaire et plus strict: fermes 100% bio, seuil minimum de contamination par les OGM limité à 0.1%, mixité des produits bio/non bio interdite, alimentation des herbivores produites à 80% sur la ferme
- Certifications par des organismes indépendants
Nature et progrès: agriculture bio paysanne
- N’exige pas la certification AB
- Pas de pesticides, d’engrais de synthèse ni de traitements chimiques après récolte
- Prône un « modèle agricole alternatif à l’agro industrie, à même de préserver la fertilité naturelle des sols, d’assurer l’autonomie des paysans et une alimentation saine à portée de tous »
- Interdit notamment l’huile de palme, contrairement aux autres labels. Interdit aussi les traces d’OGM et la mixité
- Certification par un système participatif de garantie
Demeter: agriculture biodynamique
- S’applique à des produits issus d’exploitations AB
- Pas de pesticides, d’engrais de synthèse ni de traitements chimiques après récolte
- Les exploitations utilisent les principes de la biodynamie, basée sur des pratiques agricoles durables, comme le recyclage de la matière organique de l’exploitation dans le sol par l’utilisation du fumier, du lisier et des déchets..
- Pas de mixité ni de traces d’OGM
- Les composés doivent inclure au moins 90% d’aliments déjà certifiés Demeter
- Certification: la première année par l’association Demeter, puis par des organismes indépendants
Les labels équitables
Bio partenaire
Des produits à la fois bio et issus du commerce équitable: les structures qui s’engagent dans ce label garantissent aux producteurs un juste revenu par le biais de contrats.
Le label fairtrade Max Havelaar
Ne signifie pas bio, mais on peut le retrouver en complément sur des produits AB. Il assure un juste revenu aux producteurs qui s’engagent à ne pas utiliser de pesticides dangereux ni d’OGM.
Ensemble, solidaires
Garantie interne aux magasins Biocoop pour des produits 100% bio. Selon Biocoop, elle assure une rémunération juste aux producteurs, pour un commerce plus solidaire et concerne des produits français (non importés).
Voila! Dis moi si toi aussi tu regardes les labels et l’origine quand tu fais tes courses??
Moi je te dis à bientôt pour de prochaines aventures!!